• Paru en mai 2011 dans l'anthologie du collectif d'auteurs Hélices autour du thème "Le monde et ses sortilèges"
     
     
    Le jour s’élance à la rencontre des hommes, la nuit quitte leurs épaules.
    C’est un temps entre deux temps, un intervalle insaisissable. J’écoute un pianiste disparu depuis trente ans. Il joue la musique d’un compositeur mort depuis deux cent soixante ans.
    L’adagio du Concerto italien parle au cœur des hommes pour l’éternité. J’écoute un pianiste de vingt ans joue qui joue cette musique. Il sait déjà tout de la vie, de la douleur et des rêves que nous poursuivons pour vivre.
    Je joue l’adagio, maladroitement, et l’amour du monde, l’amour des hommes et leurs peines entrent en moi.
    J’appartiens à la terre. Il n’y a pas de sortilèges. Ni magie ni sortilèges.
    Il y a les hommes, les énergies de la terre et des océans, l’eau et le feu, les planètes et les étoiles, les moissons, le vin et les songes.
    Il y a cet adagio de Jean-Sébastien écrit un jour de l’année 1726, entendu en rêve et écrit à l’aube, au jour montant, ou au jour plein, ou au jour descendant ou au cœur de la nuit.
    Il y a cette musique donnée aux hommes, il y a sa main qui trace des signes sur la page.
    Sans hâte la main écrit le rêve et l’offre à tous les hommes. Il n’y a pas de sortilège. Les hommes ont oublié l’amour, ils ont oublié d’aimer l’humanité.
    Les chamanes ont perdu le secret du feu et les esprits se sont tus.
    L’adagio de Jean-Sébastien parle aux hommes de cet amour oublié au bord des chemins de leurs vies. Les hommes ont inventé des lieux où ils crucifient les hommes.
    La terre est rouge de leur sang. La terre frémit de leurs cris. Il n’y a pas de sortilèges. La trace, le reflet, la mémoire d’un enchantement parfois ressurgit. Éperdument nous les cherchons comme Orphée a cherché Eurydice pour la conduire au jour. Et l’ombre heureuse s’est évanouie.

    Voir présentation de recueil sur Paperblog

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  • 9 et 10 juin 2011, remise du Prix Lavinal à Pauillac et Bordeaux
     
    Certainement un des prix les plus sympathiques à recevoir , et de quoi susciter quelques vocations d'auteur ! Entre les livres et les excellents vins....
     
    ...Intronisation par Jean-Michel Cazes, propiétaire du Chateau de Lynch-Bages et de son "annexe", le relais-chateau de Cordeillan-Bages, dans l'ordre de la Commanderie du Bontemps de Sauternes, Graves, Pauillac et Médoc  sur la place du village de Pauillac, puis cocktail-signature au café Lavinal sur la place, et dîner au Chateau de Cordeillan-Bages. Retour à Bordeaux dans la nuit...
    Epuisant, la vie d'auteur, non ?
     
     
     
     
     
     
     
     
     
      
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le lendemain, rencontre avec les lecteurs autour du livre à la librairie Mollat (vidéo de présentation et podcast de la "conférence" avec l'auteur, animée par Gwenaël, l'un des libraires sur les sites You Tube et Daily motion de la librairie.
    Vitrine et table dédiées au livre. Que peut demander de plus un auteur ?
    Mollat, c'est aussi 2500 m2 consacrés aux livres, ainsi que l'enthousiasme e la compétence de ...54 libraires.
    Préfiguration du paradis, ou quelque chose d'approchant, sans aucun doute.
    Ci-contre, un aperçu des chais, autre vision du paradis...
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
       Merci à tous, infiniment, pour la qualité de ces rencontres  et pour la chaleur de l'accueil que vous m'avez témoignée !

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  • 17 mai 2011 à la librairie Quai des Mots :
     
    une double rencontre autour des Heures silencieuses :

    Avec le public bien sûr, et en début d'après midi, avec une trentaine de lycéens de seconde et de première du Lycée Louis Lapicque, pour une séquence de questions-réponses d'une heure trente environ, à l'initiative de Véronique Bart, leur professeur de français, aussi passionnée qu'impliquée !
    Pas d'étude intégrale du livre, mais des chapitres proposés aux élèves en fonction de leur personnalité ou de leurs centres d'intérêt. De plus, étude sans enjeu, puisque qu'il ne s'agissait pas de séquences notées. Lecture plaisir, donc, tout du moins je l'espère....

    Les élèves avaient tout d'abord été invités s'intéresser au tableau, à sa composition, ses équilibres, ses couleurs, à le redessiner à leur façon afin de s'imprégner de ses éléments, puis à inventer à leur tout leur propre histoire, avec un court texte, en donnant la parole à l'un des personnages : la femme de dos, la servante, ou l'homme qu'on devine dans le baldaquin.
    Différents thèmes ont ensuite été identifiés : la mer, la musique, les souvenirs d'enfance, la lumière du matin, le serment inviolable, la rencontre avec le fiancé, les filles de Magadalena... Pour chacun, un bref passage découpé et une phrase extraite, recopiée, l'ensemble constituant une frise, une histoire dans l'histoire presque...

    J'avoue avoir été très touchée d'un tel intérêt porté mon livre. Comment ne pas l'être ? Mais au-delà de cette satisfaction, j'ai surtout été frappée par la diversité et la richesse des imaginaires des lycéens, leur capacité à entrer, avec talent souvent, dans un univers et à s'y laisser porter. Plusieurs romans en germe, à partir d'un visuel unique...

    Et je tiens à exprimer ma sincère admiration, c'est bien le mot, à Véronique Bart pour la passion et l'énergie qu'elle déploie autour des lettres, qu'il s'agisse d' ateliers d'écriture qu'elle anime,de nombreuses rencontres avec des écrivains et des poètes qu'elle initie depuis des années.
    Montrer aux « ados », en dépit de leurs sollicitations multiples, que les livres, les mots constituent des univers infiniment vivants, multiples, proches de nos vies et de nos émotions.
    Et plus que jamais, s'il était besoin de le prouver, chacun aura pu constater combien une librairie est un espace de vie, de voyage, accueillant, ouvert. Un quai d'où les mots appareillent à la rencontre de l'imaginaire de chacun.
    J'ai été particulièrement heureuse d'y contribuer cet après-midi là.

    Un très grand merci à Isabelle Colin, à son équipe, à Véronique Bart et ses élèves de leur accueil si chaleureux, si attentionné à mon égard.

    Quelques images...d'Épinal (facile, mais la tentation était trop forte...). Merci à Joël pour les photos prises pendant la séance.

     

     

     

     

     

     

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • N'oubliez pas d'arrêter le fonds musical du blog pour écouter la vidéo (colonne de droite après le sommaire) !

     
    MUSIQUE(S) EN PARTAGE....
     
    Pour inaugurer cette rubrique, une séquence de choix : le virtuose d'origine hongroise Georges Cziffra (1921-1994) ne fait pourtant que... tester le piano avant une émission télé. Un petit échauffement qui décoiffe...On comprend pourquoi il fut -et demeure- une légende du piano.
    Quelle générosité, quelle énergie ! Accrochez vos ceintures  ! 
     
     

     

    Le ciel au bout des doigts.... Horowitz à Vienne dans le 3ème impromptu de Schubert...Que demander de plus ?

     

    Je vous propose d'écouter Evgueni Kissin dans la transcription de Liszt du lied de Schubert Gretchen am Spinnrade (Marguerite au rouet). Incandescent, non ?

     

    Tango ! Albeniz et Alicia de Larrocha. On ne s'en lasse pas....

     

    et aussi :  Scarlatti, la sonate 466 ciselée par Horowitz. Ecoutez les voix qui se répondent ! 


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