-
Par gaellejosse le 27 Mars 2009 à 09:39
deuxième recueil
Signes de passage
Extraits :
Editions Hélices, collectif d'auteurs installé en Seine et Marne. 37 pages, 15x21, 9 euros.
______________
Il fait froid d’un coup au fond du ventre quelque chose d’illisible
y tressaille
derrière les masques posés de travers - il faut bien vivre tous les jours -
un voix attend
le moment pour parler
Que dire après tant d’absences ?
____________
Dans ce coin d’âme où rien
ne pousse
un vent acide s’accorde
à la danse sauvage
des jours
ils cherchent la joie et l’eau
dans le matin impatient se répète
leur demande insolente
absolue
d’un moment comme un berceau
_____________
Le chemin parcouru
celui à poursuivre
les feux de bengale lancés
les étoiles recueilliesce qui a touché notre âme
ce qui s’est égaré le long des jours
entre élans et retenues
l’histoire s’écrit
celle qui hante
celle qui berce
celle qui chante solaire
comme un champ de blééchos tatoués au mitan de nos forêts inexplorées
______________Adossés à nos limites
dans le roulis des pensées
l’estompe
des gestes manqués
invente une réponse à la vie
allante
___________Des heures
limpides accueillies en dansant
défilent à la fenêtre
privée d’ombre leur nudité
emplit la maison d’abondance joyeuseelles abritent les cours d’eaux
où flottent
es songes comme des navires de haute
mer égarésla porte se referme silencieusement
_______________
Ce pianissimo recueilli
sur ton visage
passerelle
vers une allégresse étonnée
appel de douceurinépuisable
_______________
Quelle équipée quelle traversée de ferveurs en indifférences de fastes en défaites de caprices en confessions de profils aperçus en échos de regards Que faudra-t-il répondre lorsque notre mémoire escalier dérobé viendra à notre rencontre elle insiste De quoi se souviendra-t-on ? La vie plus heureuse plus vibrante que les promesses la vie légère comme une hirondelle parfois Corps noyé dans une béatitude proche de l’infini pleine de toutes les mémoires S’éteint l’été dans ses éclats dispersés les absences se posent au bord de l’âme Ce qui compte s’écrit dans un mouvement de paupières un pli des lèvres un geste retenu Le jardin accueille les chuchotements Au loin le carillon d’un campanile le fleuve ondule le ciel est blanc
________________Arborescence des rencontres
ce qui bouscule
ce qui éclaire
au gré des étonnements
avancer
la vie entre avec le vent
offerte secrète
la part qui s’apprivoisecelle qui demeure
énigme
_______________
Face à notre inaccompli
songeries abandonnées
laisses de mer
sitôt recouvertesque possède-t-on
sinon l’ombre du rêve
celle qui recueille l’alliance intactede la chair et du temps ?
____________
3 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique